dimanche 21 septembre 2008
Langues de pute

Les garçons seraient tout aussi enclins à l'agressivité indirecte (en gros, le langue de putage) que les filles. Voilà ce qui ressort d'une méta-analyse de148 études (soit 74000 enfants et adolescents) publiée ce mois-ci dans Child Development. « Ces conclusions vont à l'encontre du préjugé populaire voulant que l'agression indirecte soit une forme féminine d'agression » a commenté Noël A. Card, professeur assistant en études familiales et développement humaine de l'Université d'Arizona. De plus, la probabilité de faire usage d'agression directe quand est déjà familier de l'agression indirecte est plus forte (0.76) chez les garçons. Comportements qui seraient aussi liés à des soucis d'adaptation, de dépression, d'estime de soi basse mais aussi d'attitudes pro-sociales. Parce qu'on a toujours besoin d'amis pour putasser sur d'autres. CQFD
Résumé
Toute chose existe selon une fin : voilà une erreur de base de la pensée, un vice caché de la conscience, une illusion cognitive de l’espèce. Le cerveau humain produit des propositions où figurent des fins ; et de cela, il infère que tout existe de la même manière, que tout répond à une fin, à commencer par son existence bien sûr. Non seulement les trois derniers siècles d’enquête scientifique suggèrent qu’il n’en est rien, qu’ajouter des fins est inutile à la compréhension de la réalité et relève d’un acte de foi ; mais même ce que nous percevons comme nos « fins » conscientes expriment pour l’essentiel nos désirs inconscients. Que l’on regarde donc un cerveau humain fonctionner, plutôt qu’ânonner les mêmes généralités infalsifiables qu’ânonnaient nos ancêtres.
samedi 20 septembre 2008
Message in a bottle
En France, où on compte 210 000 IVG par an, les médecins ne sont «pas des militants anti-IVG qui s’enchaînent aux tables», reconnaît Françoise Laurant, mais les difficultés d’application de la loi, souvent liées à la réorganisation de l’hôpital, sont réelles. Acte peu valorisé (autour de 270 euros pour un avortement, 900 pour une fausse couche), rendez-vous tardifs, refus de l’IVG par certains établissements, manque de places disponibles… «c’est devenu un parcours du combattant» , s’indigne-t-elle. Le climat, lui aussi, a changé, estiment les féministes mobilisées pour ce colloque. «On sent une idéologie de la victimisation, précise Françoise Laurent. Devant le médecin, les femmes qui veulent avorter se justifient. Elles tombent dans une logique où elles demandent un service. Ce n’est plus un droit.»
mercredi 17 septembre 2008
Dora Belle is my homeboy
Alors quand ma partenaire de tango Elixie m'a proposé de rentrer dans sa chaîne (mmm, freaky !), j'ai hésité un peu avant de lui dire voui (mais elle est tellement irrésistible avec ses petites maracasses et son oeil humide...)
Donc voici : je ressemble à Anton Chigurh. Preuve en images :








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mardi 16 septembre 2008
Edit lol du post précédent
où il faut comprendre que l'idéal d'une réputation sur Internet, c'est d'être repris dans les médias verticaux
(pour ensuite créer une nouvelle "boule de neige" sur Internet)
((parce que tu vois, le consommateur, ce qu'il veut, c'est être VIP))
lundi 15 septembre 2008
Mais oukison les netocrates ?
Depuis que j'ai traduit le livre d'Alexander Bard et de Jan Söderqvist, j'ai mis le bout du pied dans un monde que je connaissais auparavant relativement peu : celui des entrepreneurs en NTIC et autres post-yuppies cools. Comme je l'avais déjà remarqué lors de mon passage en Suède à un salon pro du secteur, les vrais netocrates, tels que les décrivaient Alexander et Jan – le premier était d'ailleurs décidé à ne plus y remettre les pieds (jusqu'à preuve du contraire, il a tenu parole), quand le second s'enfonçait encore un peu plus dans son cynisme lunaire –, n'étaient pas légion.
De retour en France et au moment de la sortie du livre, je me suis un peu occupée de sa promotion et j'ai été amenée à rencontrer ceux qui était censés le plus s'approcher du concept, en particulier au sein de cette fameuse blogosphère influente dont on entendra certainement parler d'ici peu, et pas qu'en bien (ceci est du teasing).
Ce que j'en retire, pour l'instant : rien. Ou si : que le premier netocrate n'a pas encore vu le jour dans notre si beau pays qui se demande encore si fermer les accès wifi pourrait-être une bonne chose pour protéger les royalties de Michel Sardou – à quelques exception près. Celui qui était censé nous sortir du capitalisme, de la politique verticale, de l'Etat-Nation, de l'humano-humanisme, nous montrer l'ère nouvelle où l'argent n'aurait pas la valeur de l'information (l'information de qualité, talentueuse, précisent maintenant les deux Suédois alors qu'une masse de signaux plus merdiques les uns que les autres nous arrivent sur le coin de la gueule) est toujours aujourd'hui lettre morte dans un milieu où une plateforme permettant de « converser » en vidéo est vue comme le nec plus ultra de l'innovation (please, kill me) et où les blogueurs influents se lèchent les uns les autres entre consanguins, afin de nous montrer comment, trop drôle, avoir son avatar en manga ou sa tronche avec une coupe de cheveux 50's a vraiment un-sens-tu-vois au niveau de ce-que-tu-es.
Cette élite supposée ne fait rien d'autre qu'appliquer les mêmes schémas que ceux qui ont fait crever son ancêtre à col bleu avant elle. Comme toujours, j'assisterai aux funérailles avec mon air moqueur.
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Travaux pratiques :
Comme tous les jours ou presque, je me rends sur le blog d'Mry que je considère, du haut de ma petite personne, comme le parangon du blog pourri (d'un genre grave) et je tombe là-dessus.
J'écoute, je m'avale 12 Deroxat et si je résume bien la chose, ça donne que :
> c'est pas juste, les blogs de fille (entendez : carnet plus ou moins intime d'une pétasse au QI à deux chiffres, se croyant souvent super drôle pour les plus vieilles d'entre elles – car il faut bien contrebalancer la perte de souplesse vaginale) soient sous-représentés dans les palmarès et autres classements de blogs
parce que :
> un blog de fille c'est tout aussi influent parce que ça reçoit des invitations à des événements et des cadeaux (plein, même)
> un blog de fille, ça parle pas peut-être de politique (ça n'en parle JAMAIS d'ailleurs, selon l'experte) mais c'est mieux écrit que les blogs de garçons (qui parlent TOUJOURS d'iphone) qui font plein de fautes (mais qui ont la décence, au moins, de ne rien surligner en rose)
je passerai sur le côté misogyne de l'effet de la chose, au fond, je ne suis misogyne que contre les femmes qui sont à elles-mêmes leurs propres stéréotypes – je n'y peux rien, mes restes de féminisme me disent que c'est une honte d'être conne, superficielle et fière de l'être (d'avoir un blog, par exemple, pour le crier à la face du monde, en le surlignant en rose)
Qu'en retenir ? Qu'un blog influent se définit par sa soumission, et sa servitude volontaires :
> soumission à l'audience : comme pour TF1, le bien est le visité, plus t'es visité plus t'es bien, aucune notion de qualité de contenu (le talent-generated content de Bard), ce qui compte, c'est la vieille rengaine verticale du parler au peuple (parce que le peuple en a besoin)
> soumission au capitalisme marchand et à son pouvoir symbolique : c'est trop classe d'être invité chez L'Oréal pour recevoir la dernière crème décolorante pour duvet de moustache, c'est trop classe d'être invité chez Danone pour voir Zidane faire le gentil qui aime les enfants gentils qui mange du yahourt (gentil)
En bref, pendons le dernier blogueur influent avec les cheveux de la dernière blogueuse-de-blog-de-fille et Internet aura peut-être encore de belles années devant lui.
mercredi 10 septembre 2008
Inachevée
La langue de Sarah Chiche prend, elle prend tellement que cela devient monstrueux comme l'histoire qu'elle raconte, mains moites, cœur battant et respiration haletante. A tel point que je me suis demandé quelle machine avait pu créer ce style parfait et musical à te crever les tympans (à moins d’être déjà sourd) mis au service de cet univers d’écrivain si dense, concentré et lucide. J’en ai eu un syndrome de Stendhal, comme diraient les autres-qui-savent-aussi : quand le corps prend le relais et que l’esprit (je n’ai beau ne pas être dualiste, la métaphore est parlante) ne va pas assez vite. Pas assez vite devant le sentiment d’être là devant un chef d’œuvre, à tourner les pages et à tenter de ne pas glisser des yeux, tenir littéralement à bout de regard une déferlante d’émotions comme j’en ai rarement eues en littérature. Sensations qui ne se démentent pas à la relecture, qui s’affinent et se renforcent à mesure que se fait comprendre toute l’étendue du concept.
Car cette demi-destinée d'Hannah Epstein-Barr, quart de mondaine buvant la tasse, tous les jours un peu plus engluée dans le béton jamais sec d'une famille où se croisent un grand-père déporté, une grand-mère cacochyme, un père mort trop tôt, et au milieu la mère à majuscule histrionique, violente, elle-même descendante d'une lignée de malades et qui décide un beau jour de couper définitivement Hannah de toute la moitié de son héritage, finalement, j’aurais pu m’en foutre. Comme je m’en fous des histoires de 97% de mes contemporains, clichés plus ou moins larmoyants, dispensables et renouvelables comme une prescription de psychotropes et autres excuses qu’on se cherche pour ne pas vivre sa vie. Évidemment, l’empathie y a joué son rôle dans cette « révélation » de lecture : le rôle secondaire d’expériences communes avec l’héroïne, le voisinage de la folie, les cercles sociaux putrides, la certitude de porter au cœur de mes cellules la grosse partie d’un génotype de cadavres. Ces « racines de morts », comme l’a merveilleusement écrit Lola Lafon.
« Ma mère voulait une fille non séparée d'elle », se pose la narratrice. « J'adore être enceinte, m'avait-elle dit. Seulement, voilà : j'étais sortie d'elle et le trou laissé par ma venue au monde l'avait rendue carencée, inconsolable et impuissante. ». Étouffant chez les « racines de morts », Hannah cherche l'air vainement plus frais du mariage où l'époux prend « Fahrenheit 451 » pour le nom d'un parfum pour homme. Une farce, comme cette vie d'expatriée du bout du monde, dans un Singapour où l'on déguise les suicides de boniches surexploitées en accident de lavage de carreaux. Pendant les trois-quarts du roman, la tête d'Hannah est maintenue fermement sous l'eau, toujours un peu plus, comme si cela était encore possible, jusqu’à l’atélectasie. Elle s’en sortira via l’effondrement final, l'épiphanie, et la seconde moitié de son destin restera dans les pages à écrire. Moi, j’en suis encore sidérée.
« L'inachevée » fait parfois penser au S. Tahla du « Ravissement de Lol V. Stein » de Duras, pour ses pages éthérées de vision d'asile de fous, pour sa narration de biais, d'autres fois on se rappelle Pascal Quignard et son écriture baroque, grasse et charnelle, avant que d'autres passages secs et pour certains frôlant le burlesque pince-sans-rire ou de surprenante destructurations, nous fassent dire que l'écriture de Sarah Chiche nous a bien donné à lire, sur un plateau d'argent, un « roman sur rien » des plus magistraux. Sans oublier les petites cuillères qui vont avec.
Sarah Chiche, L'inachevée, Grasset, 177p, 14,90 €
mardi 9 septembre 2008
Youpi Yeah
lundi 8 septembre 2008
vendredi 5 septembre 2008
Un titre

(oui, il y avait "montre-moi comment tu marches, je te dirai comment tu jouis" mais je ne voulais pas me faire honte à moi-même)
jeudi 4 septembre 2008
Anecdote
- Oh, vous étudiez Nietzsche ! Et cela ne vous fait pas peur de voir toutes ces horreurs qu'il a inspirées ?
Je dis : "lol, petit(s) débile(s)", et m'en vay en dansant.
Aujourd'hui, je reçois le dernier
mercredi 3 septembre 2008
Battle Royale
(oui, c'est drôle le style Eric Zemmour)
